ksis
25-03-03, 21:08
Livrés à leur propre sort, 28 étudiants marocains en deuxième année de l’École nationale supérieure d’électronique informatique et radio communication de Bordeaux (ENSEIRB), se trouvent dans une situation de précarité financière, en l’absence de bourse. Ils lancent un SOS à l’État marocain.
Tout a commencé il y a près de deux années, quand 28 jeunes étudiants ont été admis au concours d’accès à l’ENSEIRB. Une fois les formalités réglées, ils ont rejoint Bordeaux. C’était parti pour trois années d’études, avant de décrocher un diplôme d’ingénieur. Cependant un accident de parcours est arrivé. Et non des moindres. Au bout de trois mois, à leur grande surprise, ces élèves-ingénieurs n’avaient toujours pas reçu leur bourses. Des démarches sont alors entreprises en vue d’en accélérer l’octroi ou du moins élucider les raisons du retard, sachant que les jeunes étudiants ont des charges (hébergement, transport, nourriture, livres ...) qu’ils doivent honorer. Issus pour la plupart de catégories socio-économiques moyennes, ces élèves ne pouvaient compter sur le soutien financier de leurs familles. Or, ils étaient en France où ils avaient déjà entamé une année scolaire et ne pouvaient faire marche arrière, malgré le fait que leur situation devenait très critique.
S’ils ont pu s’accrocher, c’est grâce au soutien d’une banque qui avait accepté de leur accorder un crédit sans garantie. Il s’agit du Crédit Lyonnais qui devait octroyer à chaque étudiant un prêt variant entre 4600 et 6100 Euros, remboursable sur une durée de trois ans.
Appel de détresse
Sans ce prêt, les jeunes étudiants n’auraient pu tenir longtemps et auraient certainement plié bagage pour rentrer bredouille au Maroc. Ils n’auraient jamais pardonné à l’Etat de les avoir abandonnés, tant leur l’amertume serait grande. En tout état de cause, c’est le cas, présentement. Les 28 étudiants, en 2ème anné aujourd’hui, se sentent lésés. «Après avoir contacté le consul et le consul adjoint du Maroc à Bordeaux, et qu’ils nous aient signifié qu’ils n’étaient pas concernés par cette affaire, nous avons saisi l’ambassadeur du Maroc à Paris, qui nous a assuré que nous serions prioritaires lors de la prochaine attribution de bourses.», explique-t-on dans le rang des futurs ingénieurs.
Partant, ces derniers ont estimé inutile d’entamer toute démarche de revendication, croyant en la parole de M. l’ambassadeur. Coup de théâtre, ils apprennent que ladite commission, a octroyé des bourses à la promotion d’élèves-ingénieurs entrés à l’ENSEIRB en septembre 2002. Ce qui n’a pas laissé indifférents les jeunes étudiants qui se retrouvent dans l’impasse, depuis que la banque n’a pas tenu ses engagements. Ce qui risque de nuire à la poursuite de leurs cursus. «Aucune des actions menées n’a donc abouti à une solution effective de la part des autorités marocaines concernées. Les arguments avancés par la direction du bureau de coopération, qui s’appuyaient sur l’existence au Maroc de formations semblables à celles que nous suivons, et le la dimunition du budget alloué aux bourses de mérite, sont incohérents avec la décision d’attribuer des bourses aux élèves de première année».
Il est , en effet, insensé d’attribuer des bourses à la promotion précédente (2000) et suivante (2002) alors que celle de 2001, n’en rien reçu à ce jour. Se sentant lésés devant cette situation d’injustice et devant les promesses qui n’ont jamais abouti, les 28 étudiants ont décidé de manifester de manière illimitée devant le consulat du Maroc à Bordeaux à partir du lundi 17 mars 2003 et jusqu’à ce que la commission d’attribution de bourses leur octroie satisfasse leur demande. «Des bourses auxquelles nous estimons avoir droit en réussissant le concours d’entrée aux grandes écoles et qui sont nécessaires, voire indispensables, à certains élèves pour la poursuite convenable de leur études.»
En somme, il est inconcevable de voir des bourses sauter, du jour au lendemain, alors que les étudiants comptent dessus et qu’on ne daigne même pas toucher un mot à ce sujet aux responsables. Il va sans dire que 411 Euros par mois seraient d’un grand réconfort pour nos futurs ingénieurs et leur permettraient de se concentrer sur leurs cours.
Source: Leïla Ouazry
La Nouvelle Tribune
Tout a commencé il y a près de deux années, quand 28 jeunes étudiants ont été admis au concours d’accès à l’ENSEIRB. Une fois les formalités réglées, ils ont rejoint Bordeaux. C’était parti pour trois années d’études, avant de décrocher un diplôme d’ingénieur. Cependant un accident de parcours est arrivé. Et non des moindres. Au bout de trois mois, à leur grande surprise, ces élèves-ingénieurs n’avaient toujours pas reçu leur bourses. Des démarches sont alors entreprises en vue d’en accélérer l’octroi ou du moins élucider les raisons du retard, sachant que les jeunes étudiants ont des charges (hébergement, transport, nourriture, livres ...) qu’ils doivent honorer. Issus pour la plupart de catégories socio-économiques moyennes, ces élèves ne pouvaient compter sur le soutien financier de leurs familles. Or, ils étaient en France où ils avaient déjà entamé une année scolaire et ne pouvaient faire marche arrière, malgré le fait que leur situation devenait très critique.
S’ils ont pu s’accrocher, c’est grâce au soutien d’une banque qui avait accepté de leur accorder un crédit sans garantie. Il s’agit du Crédit Lyonnais qui devait octroyer à chaque étudiant un prêt variant entre 4600 et 6100 Euros, remboursable sur une durée de trois ans.
Appel de détresse
Sans ce prêt, les jeunes étudiants n’auraient pu tenir longtemps et auraient certainement plié bagage pour rentrer bredouille au Maroc. Ils n’auraient jamais pardonné à l’Etat de les avoir abandonnés, tant leur l’amertume serait grande. En tout état de cause, c’est le cas, présentement. Les 28 étudiants, en 2ème anné aujourd’hui, se sentent lésés. «Après avoir contacté le consul et le consul adjoint du Maroc à Bordeaux, et qu’ils nous aient signifié qu’ils n’étaient pas concernés par cette affaire, nous avons saisi l’ambassadeur du Maroc à Paris, qui nous a assuré que nous serions prioritaires lors de la prochaine attribution de bourses.», explique-t-on dans le rang des futurs ingénieurs.
Partant, ces derniers ont estimé inutile d’entamer toute démarche de revendication, croyant en la parole de M. l’ambassadeur. Coup de théâtre, ils apprennent que ladite commission, a octroyé des bourses à la promotion d’élèves-ingénieurs entrés à l’ENSEIRB en septembre 2002. Ce qui n’a pas laissé indifférents les jeunes étudiants qui se retrouvent dans l’impasse, depuis que la banque n’a pas tenu ses engagements. Ce qui risque de nuire à la poursuite de leurs cursus. «Aucune des actions menées n’a donc abouti à une solution effective de la part des autorités marocaines concernées. Les arguments avancés par la direction du bureau de coopération, qui s’appuyaient sur l’existence au Maroc de formations semblables à celles que nous suivons, et le la dimunition du budget alloué aux bourses de mérite, sont incohérents avec la décision d’attribuer des bourses aux élèves de première année».
Il est , en effet, insensé d’attribuer des bourses à la promotion précédente (2000) et suivante (2002) alors que celle de 2001, n’en rien reçu à ce jour. Se sentant lésés devant cette situation d’injustice et devant les promesses qui n’ont jamais abouti, les 28 étudiants ont décidé de manifester de manière illimitée devant le consulat du Maroc à Bordeaux à partir du lundi 17 mars 2003 et jusqu’à ce que la commission d’attribution de bourses leur octroie satisfasse leur demande. «Des bourses auxquelles nous estimons avoir droit en réussissant le concours d’entrée aux grandes écoles et qui sont nécessaires, voire indispensables, à certains élèves pour la poursuite convenable de leur études.»
En somme, il est inconcevable de voir des bourses sauter, du jour au lendemain, alors que les étudiants comptent dessus et qu’on ne daigne même pas toucher un mot à ce sujet aux responsables. Il va sans dire que 411 Euros par mois seraient d’un grand réconfort pour nos futurs ingénieurs et leur permettraient de se concentrer sur leurs cours.
Source: Leïla Ouazry
La Nouvelle Tribune