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Afrux
16-01-04, 10:40
Nieuwe boek geschreven door Mustapha Zaoui, Islam moderniteit en democratie (De islam is universeel, maar niet puur Arabica).


Mustapha Zaoui, auteur de “Islam, modernité et démocratie” : “ L'Islam est universel, pas pure arabica ”
bron: lematin.ma
14.01.2004 | 19h44


Votre livre, “ Islam, modernité et démocratie ”, vient tout juste de paraître. Cet ouvrage paraît après les événements du 16 mai. Quel a été au juste votre propos ?

La problématique entre l'Islam, la démocratie et la modernité a démarré au début des années 1990 avec le débat qui s'est posé concernant le consensus autour de la Constitution. Le Maroc est un Etat musulman souverain qui se veut démocratique, social.

La problématique de la religion au Maroc est une donnée incontournable de la réalité, de la société et donc des institutions. Le problème a commencé à se poser très sérieusement lorsqu'on a discuté du projet de la Constitution de 1992. Au niveau international, la problématique de l'Islam en relation avec la démocratie, le progrès et le développement global a eu lieu avec l'avortement de l'expérience algérienne qui s'est produit probablement à cause du fait que la Constitution algérienne de 1989 n'a pas prévu comment “ gouverner ” l'Islam.

Résultat, les élections algériennes avaient complètement dégénéré. Pour nous, le problème n'était pas spécifique. Nous avons une histoire particulière dans le monde arabe et musulman. Le Maroc est le pays qui a choisi, depuis les Idrissides, Imarat Al Mouminine, donc la souveraineté, dans la gestion de la religion. Ceci est très important. Tous les autres pays arabes ont vécu sous le califat ottoman. Dès que ce califat a disparu en 1924, ils sont devenus comme orphelins.

N'avez-vous pas l'impression que le Maroc découvre soudain qu'il est un pays musulman, après 14 siècles d'Islam en terre marocaine ?

C'est sporadique dans l'histoire. A chaque grande évolution, les Marocains ont eu à se ressourcer pour avancer et conserver le cadre civilisationnel qu'ils avaient choisi.

Lors du passage entre les dynasties Mérinide et Saâdiine, il y a eu un grand retour à l'étude de l'Islam. Il en est de même actuellement. On est en train de passer d'une étape où la gouvernance était simpliste à une étape où la gouvernance devient complexe et où on veut les libertés, individuelle et collective, la démocratie dans son sens exact, c'est à dire le partage de la décision. Tout cela dans un environnement international où l'Islam se retrouve, malgré lui, comme l'un des sujets de débat au niveau international.

Vous êtes un homme de gauche, militant du PPS. Votre ouvrage parle d'Islam. Est-ce une manière de montrer que le champ politique se réapproprie la religion ?

Il est évident que l'Islam est un enjeu majeur pour tous les protagonistes dans le champ politique. Quand on dit que le Maroc est un Etat musulman souverain, cela veut dire que l'Islam est la souveraineté nationale.

Ce qui peut être légitimement être considéré comme étant l'Islam, c'est la compréhension qui a d'abord acquis un minimum de consensus au niveau de la société marocaine. Lorsqu'il y a des gens qui veulent s'accaparer de l'Islam, souvent indûment et sans inventivité par rapport à notre histoire et à notre Islam, ne reproduisant la plupart du temps que des discours très Moyen-Orient sur des bases hanbalites, les Marocains réagissent. Je suis Marocain, je réagis comme l'essentiel de la population au Maroc. Il y a l'Islam “ pure arabica ”.

Sauf que l'Islam est universel. Culturellement, les Marocains ont une accumulation amazigh, noire, européenne à travers les Andalous, arabe. Tout ce mélange a fait que l'Islam a choisi la doctrine achaârite parce que c'est celle qui permet un pluralisme de conceptions de l'Islam et qui optimise dans le sens où elle est doctrine “ wassatya ”. Ici “ wassatya ” signifie conception optimale et non pas juste milieu. C'est pour conserver à l'Islam la légitimité du consensus de la nation. Les Marocains ont choisi le rite malékite. Un tel rite n'est pas une interprétation des textes.

Il s'agit d'une méthode de législation. Les Malékites se basent sur l'intérêt général tout en prenant en considération les intérêts individuels. La deuxième chose que les Malékites ont en plus que les autres, c'est l'ensemble de ce qui est usuel. Lorsque nous sommes devant un texte ou une jurisprudence devenus usuels, il se peut, avec les changements de la société, afin de sauvegarder l'intérêt général et éliminer les contraintes excessives qu'on laisse tomber l'ancienne jurisprudence pour une nouvelle. Cette façon de faire est exactement la méthodologie législative dans la Constitution de 1992 et 1996.

Il est urgent que le fait d'être musulman, démocrate et moderne soit vécu de manière naturelle. Cela nécessite de mettre à niveau notre système éducatif tant sur les plans de l'enseignement que de la communication. Il s'agit aussi de mettre à niveau ceux qui véhiculent les valeurs : système administratif, système judiciaire. Il faut enfin qu'il y ait une cohérence avec ce que nous voulons. Et ce que nous voulons, c'est un projet basé sur la démocratie et la modernité.

jaja
16-01-04, 11:01
oh dear ... in het frans ... laat beheer het niet zien ... dat geldt als provocatie ...!!:)